Pédagogie numérique

Pédagogie numérique

Les apprentissages sont autant sociaux que techniques. Ils répondent à des besoins professionnels afin d’insérer et d’intégrer les apprenants dans une réalité multiple et complexe. L’acte d’apprendre s’inscrit alors dans une modernité générationnelle et amplifie les savoir-faire et les compétences professionnelles. Quelles que soient les générations (Y, Z ou alpha) concernées, une constante est de plus en plus visible : le numérique impacte la façon d’apprendre. 

Le XXIᵉ siècle connaît une métamorphose des professions, tant dans le monde du vivant, du commerce que de l’aide à la personne. On ne cultive plus en inondant les sols d’intrants polluants, on ne maltraite plus les animaux d’élevage, on « n’empaysage » plus au détriment de la consommation d’eau, on accompagne nos aînés et nos bébés en les considérant comme des personnes à part entière, on ne vend plus sans une conscientisation consumériste, etc. Le trait commun dans tous ces changements est la numérisation des tâches et des actes professionnels. Toutes les filières professionnelles se digitalisent, au même rythme que la marche du monde. 

L’enseignement agricole, l’enseignement professionnel, en formation initiale scolaire ou en apprentissage, en formation professionnelle continue, en infra-bac ou en post-bac, doit s’emparer des nouvelles technologies du numérique pour trouver des outils d’apprentissage. 

Parallèlement, les attentions apprenantes se raccourcissent et les rythmes d’apprentissage s’accélèrent. Les apprenants, et quel que soit leur âge, décrochent plus vite. Ils investissent de nouvelles formes d’ancrage cognitif. Le jeu numérique apparaît alors comme une matrice structurante et constructive. 

Le numérique est un outil d’apprentissage de plus en plus utilisé dans les méthodes d’immersion pédagogique. Rendre l’apprenant acteur de sa formation démultiplie les possibilités d’exercices. L’entrée par compétences et capacités favorise les techniques alternatives, à l’instar du jeu, de la réalité virtuelle ou de l’intelligence artificielle.  

Cette complexité systémique des cognitions nous amène à repenser (ou re-panser) les apprentissages par le biais de l’expérience numérique. 

L’intégration professionnelle passe par des apprenants bien formés, une bonne formation prenant en considération les méthodes adéquates pour une efficience des apprentissages attendus par les apprenants et les professionnels. 

Ainsi, le numérique pourrait être envisagé comme une pédagogie du détour qui demanderait à la fois audace, rigueur et créativité de la part des apprenants et des enseignants. Nous retrouvons bien là une partie des ingrédients qui font la force de l’enseignement professionnel. Ainsi, l’objectif du numérique est de faciliter l’ancrage des capacités et des compétences professionnelles de l’apprenant à travers la mise à disposition d’outils favorisant l’immersion des différents acteurs dans leurs tâches éducatives.

Les rôles sont redéfinis pour délimiter une nouvelle forme d’apprendre, ce que les chercheurs appellent aujourd’hui l’apprenance. Le numérique offre un périmètre défini par plusieurs critères : Immersion lors des mises en situation ; Synthétisation par apprentissage ; Individualisation et différenciation ; Mutualisation des acquis et RETEX ; Acquisitions personnelles dans une dynamique collective ; Pédagogie proactive en prenant en compte les besoins des professionnels et des apprenants. Tous ces critères recouvrent les champs cognitifs exprimés dans le schéma ci-dessus. 

Dans un contexte de digitalisation des formations, les apprenances numériques interrogent les transformations des pratiques professionnelles des filières agricoles, paysagistes, environnementales, commerciales et d’aide à la personne. Pour Lydia Martin (2018), les sciences cognitives situent les représentations professionnelles dans un creuset de médiatisation entre l’expérience, le processus et l’exemplarité. Cette médiation s’inscrit aussi bien dans des temps asynchrones que synchrones numériques. 

L’hybridation des formations consolide 3 temps de situations formatives :

• Situations de formation professionnelle : analyse de l’activité ou de la tâche ;
Situations de travail : réalisation de l’activité ou de la tâche ;
Situations cible : interaction entre le groupe professionnel, les expériences et le milieu.

Le milieu est alors à considérer comme une situation qui permet à l’apprenant de résoudre un problème sans faire appel à une didactique disciplinaire, mais en mobilisant des capacités ou une compétence par le numérique. 

Les expériences de nos établissements

09/18/2023

Agr-eSchool

Agr-eSchool est né d’une première vision d’enrichir l’enseignement agricole de solutions numériques plus interactives, adaptatives et immersives de la part de l’UNREP